Si le directeur général Bob Gainey n'a pu convaincre Daniel Brière, Ryan Smyth et Brian Rafalski de poursuivre leur carrière à Montréal, les joueurs qu'il a recrutés ont assez bien fait jusqu'ici.
C'est particulièrement vrai de Roman Hamrlik. La présence du vétéran défenseur a eu pour effet de stabiliser la ligne bleue du Canadien. Qu'il soit associé à Patrice Brisebois ou à Josh Gorges comme ce fut le cas à Pittsburgh, Hamrlik joue avec aplomb à défaut d'être spectaculaire. Le Tchèque n'a pas encore récolté de point en quatre matchs malgré sept tirs au but. Mais il présente un différentiel de plus-2, une statistique qui témoigne de la qualité de son jeu.
Même s'ils ont le numéro 44 en commun, on ne pourra jamais confondre Hamrlik et Sheldon Souray, l'ancien défenseur du Tricolore. Hamrlik ne marquera pas 26 buts comme l'a fait Souray la saison dernière. Mais il ne terminera pas non plus l'année à moins-28. Par comparaison, Souray a inscrit un but et une passe en six matchs à Edmonton. Il présente aussi un différentiel de moins-3, le pire chez les Oilers à l'exception de Jarret Stoll (moins-6).
Une ovation
Brisebois joue du bon hockey, meilleur en tout cas que certaines prévisions alarmistes. Brisebois a disputé trois matchs après avoir été laissé de côté à Pittsburgh. Il a mérité une passe tout en affichant un différentiel de plus-2.
Samedi face aux Hurricanes, Brisebois a réalisé de beaux jeux défensifs ainsi que de belles sorties de zone. Il a en outre neutralisé de son bâton une attaque menaçante des Hurricanes en première période au moment où le Canadien profitait d'une supériorité numérique.
Avant le match, le public l'a chaleureusement accueilli à son retour à Montréal.
"J'ai vraiment été touché par l'ovation. C'était très émouvant, a-t-il dit après la rencontre. J'ai apprécié et je tiens à remercier les partisans. Je veux maintenant leur montrer que je vais tout faire pour que l'équipe ait du succès."
A l'avant, Bryan Smolinski est employé à toutes les sauces. Dans le troisième ou le quatrième trio, au centre comme à l'aile, en infériorité numérique comme en supériorité numérique. On sent que le vétéran de 35 ans a la confiance de l'entraîneur Guy Carbonneau.
Smolinski joue près de 15 minutes par match. Jusqu'ici, il a récolté une aide et présente une fiche de moins-2.
Le dossier de Tom Kostopoulos est moins reluisant. Joueur à caractère défensif, Kostopoulos doit insuffler une dose d'énergie à l'équipe. En quatre matchs, il a surtout été employé dans le troisième trio. Face aux Hurricanes, il a purgé deux pénalités en fin de deuxième pour bâton élevé et rudesse. Matt Cullen a profité de son absence pour marquer le deuxième but des visiteurs.
Kostopoulos devra en donner davantage sinon il risque une rétrogradation.